Le Projet

Allongé sur le sol, vous êtes en train d’observer le ciel nocturne. Vous venez tout juste de repérer la grande ourse qui vous permettra par la suite de localiser l’étoile polaire indiquant la direction du nord. Tout autour, si le ciel est bien dégagé, environ deux mille étoiles scintillent. Peut-être aurez-vous même la chance d’admirer des étoiles particulières, qui ne scintillent pas. Ces astres errants ne sont en fait pas des étoiles mais des planètes. Ainsi, la célèbre étoile du berger n’est autre que la planète Vénus.
Tout à coup, un point lumineux surgit au loin, continue sa course dans le ciel et disparaît au bout de quelques minutes. Trop lent pour être une étoile filante, mais trop rapide pour être une comète, aucun récit ancien ne peut témoigner de l’existence d’ISS. Fruit de l’activité humaine, la station spatiale internationale -« international space station » en anglais- tourne autour de la Terre depuis 1998.

Ce satellite artificiel, en réalité très proche de nous (400 kilomètres d’altitude en moyenne) accueille en continu six personnes, majoritairement originaires de Russie (cosmonautes), d’Amérique du nord (astronautes) et d’Europe (spationautes). La vie à bord est rythmée par le travail (expériences scientifiques et entretien de la station), les séances de sport et les tâches de la vie quotidienne. A première vue, rien de très éloigné d’une vie de terrien. Imaginez maintenant que vous rejoigniez l’équipage. En 24 heures, vous assisteriez à seize levers et seize couchers de soleil car ISS réalise un tour complet autour de la Terre en 90 minutes. Un tel spectacle nécessite une vitesse de déplacement de 28 000 kilomètres par heure soit 8 kilomètres par seconde.

A l’intérieur de la station, en état d’impesanteur, tout flotte. Des gestes anodins du quotidien peuvent alors devenir de véritables épreuves. Comment dormir, manger, boire dans ces conditions ? Penser avant tout à attacher le matériel pour éviter qu’il ne se perde dans un recoin à l’autre bout de la station. On s’attache aussi pour dormir, faire du sport, aller aux toilettes. L’eau prenant la forme de billes en impesanteur, il est nécessaire de boire à la paille. La nourriture lyophilisée est réhydratée en utilisant uniquement la quantité d’eau nécessaire : pas de gâchis, l’eau est une denrée précieuse dans l’espace. L’urine et la transpiration sont recyclées pour donner de l’eau potable. Les déchets non recyclables sont mis de côté dans des boîtes conçues pour cet usage. Celles-ci rempliront des vaisseaux spatiaux d’un genre particulier, chargés de ravitailler la station spatiale à l’aller et faisant office de poubelle au retour. En pénétrant l’atmosphère à une vitesse proche de 28 000 kilomètres par heure le vaisseau brûlera. Si vos yeux sont tournés vers le ciel à cet instant précis, vous aurez l’occasion d’admirer une étoile filante. Le voûte céleste n’a pas fini de vous révéler tous ses mystères...

Remarque à l’intention des animateurs.
Cet article est conçu comme une introduction permettant de développer les thématiques suivantes :
 catégories d’astres et objets observables dans le ciel
 satellites : fonctions, orbites (distances, inclinaisons)
 vie dans l’espace (dans la station, sorties extra-véhiculaires)
 à quoi est dû l’état d’impesanteur ?

Liens utiles
 heures de passage d’ISS et d’autres satellites au dessus du lieu où nous nous trouvons :
http://www.n2yo.com/
 la vie quotidienne en direct à bord d’ISS :
http://www.ustream.tv/channel/live-iss-stream

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