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MysTerre des Alpes Suisses du 13 au 20 juillet 2025

Suivez nos aventures géologiques dans les montagnes Suisses ! Soyez les bienvenus sur notre journal de bord ! Voir descriptif détaillé

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Le Journal de Bord

Dimanche 13 juillet

Une belle semaine riche en aventures géologiques s’annonce pour Clémentine, Léopold et Aurélien (16 et 17 ans). Notre camp de base est le centre de vacances des Choucas à Chandolin, où d’autres enfants et adolescents participant aux séjours d’OSI autours des thèmes d’Astronomie et de Biodiversité sont également installés. Une grande bibliothèque de BDs et des jeux de société permettent aux premiers arrivés de patienter jusqu’à ce que tous les 28 jeunes vacanciers scientifiques de la semaine se sont rendu sur place.
Deux tours de Lucky Luc pour apprendre les prénoms de tous le monde, puis c’est l’heure du diner : d’excellentes lasagnes préparées par notre cuisinière Linda.
Après le repas, une petite veillée animé par Martin, le directeur du centre, et Pierre, éducateur polyvalent, permet de faire encore mieux connaissance les uns des autres. Une belle première soirée touche ainsi à sa fin, et donne envie pour la suite de la semaine géologique qui attend les trois ados, accompagnés par la géologue et éducatrice scientifique Tania.

Lundi 14 juillet

Le début de ce séjour dans le Val d’Anniviers a été pour le moins ludique : partir sur le terrain demande de connaitre au préalable son sujet d’étude. C’est pourquoi notre début de journée a été marquée par une découverte ludique de la pratique de la géologie en montagne et de notre terrain d’exploitation, Chandolin.


La découverte pratique du terrain a suivi. Nous sommes montés en téléphérique jusqu’au Tsapé, d’où notre belle randonnée a pris son début. La faune endémique nous a fait l’honneur de sa présence : proies et prédateurs étaient proches les uns des autres - une petite dizaine de marmotte et un rapace.

Depuis le pas d’Illsee, les nombreux lacs présents dans cette région géographique du Val d’Anniviers se sont ouvert à nous. Nous sommes descendu jusqu’à un ancien carreau de mine où nous avons pu comprendre plus en détail la composition minérale des roches, riche de malachite, azurite, du brillant « or Or Métal précieux. Dans le cadre du séjour Le TrésOR des MINES nous chercherons de l’or dans le Val d’Anniviers, à la batée. des fous » (Chalcopyrite) et du minéral par excellence : le quartz. Les roches enrichies de ces minéraux ont refait surface dans cet espace dû à une activité anthropique intense de mine. A la fin de cette exploitation, les roches puisées dans la mine ont servi à refermer sa bouche d’entrée.


L’ancien carreau de mine ressort dans le paysage par la présence de roches rougeâtres, produit de l’altération chimique. Grace aux prélèvements et à leur fragmentation à l’aide d’un marteau de géologue, nous avons pu observer à la loupe les différents types de minéraux présents.


Après le pique-nique du midi, nous avons entamé le retour en passant par les 4 lacs dont l’Illsee et le Lac Noir. Ainsi, nous avons admirer le paysage de différents points de vue et observé le carreau de mine d’un point de vu éloigné.


De retour au centre, la Trace Maudite ensemble avec le groupe Astro nous a diverti dans l’après-midi. Une soirée tranquille mais amusante autour d’un repas copieux et son tiramisu maison en dessert ainsi qu’un splendide couché de soleil met fin à cette belle première journée de terrain.


Mardi 15 juillet

Nos pérégrination nous ont menées dans la vallée de Moiry en contrebas du glacier éponyme. Après une heure et demie de route en bus, nous sommes arrivés au lac de Moiry, où nous avons pu contempler la magnifique couleur de l’eau bleue turquoise tirant son origine des minéraux provenant des roches en amont.


Nous avons ensuite gravi le versant ouest de la vallée pour atteindre le lac de la Bayenna. Durant notre ascension, nous avons découvert les deux grands types de roches constituant l’ensemble montagneux que nous arpentions : le gneiss blanc, enrichi de filons et veines de quartz, et la serpentinite charactérisée par ses « écailles de serpent » vertes. La présence de ces deux types de roches témoignaient d’un passé géologique riche et varié.
Nous avons pu observer le phénomène de subduction sur le versant en face, que nous avons esquissé à l’appui de nos crayons et gommes formant de magnifiques panoramas. Oeuvres dignes d’un Vermeer, elles nous ont permis d’identifier les plaques eurasienne et africaine séparées par la présence de la zone de subduction où régnait par le passé le géant océan de la Téthys.


Après avoir prélevé de nouveaux échantillons de serpentinite et de gneiss au niveau du lac sur lequel nous stationnions depuis une heure et-demi, nous avons entamé notre descente vers le car retour. Sur le chemin, nous avons rencontré une nouvelle variété de roche que nous n’avions pas encore vue, une forme de schiste présente sur la plaque continentale européenne : nous avions trépassé la limite entre la zone de subduction et l’Europe. Bien que, du fait du l’éboulement le long des versant, les serpentinites étaient encore largement présentes, tout comme les gneiss originaires de la plaque africaine, ces deux types de roches se faisaient lentement remplacer.


Le retour au centre s’est fait sans encombre malgré les différentes routes fermées et les travaux omniprésents. Le gratin de pâtes au dîner était bien mérité, et quelques tours de Rami et de Président ont clôturé la journée.

Mercredi 16 juillet

Nous avons commencé ce troisième jour par un lever aux aurores lorsque le soleil dardait de ses rayons. Après avoir pris le car, nous prîmes le chemin de la vallée de Zinal où Tania, à travers une métaphore, des plus juteuse, transmuta une nectarine dans notre planète bleue. La peau du fruit formait la croûte terrestre, la chair, le manteau et le noyau, restait le noyau. Son nectar formait le magma : cette métaphore a fait grandir la connaissance que nous avions de notre planète. Nous avons découvert les discontinuités de Moho, Gutenberg et Lehmann constituant les limites clef : entre la croûte et le manteau supérieur, le manteau inférieur et le noyau externe, ainsi qu’entre les deux parties de notre noyau constitué principalement de nickel et de fer. Tandis que le noyau externe est exclusivement liquide, le noyau interne est solide du fait du refroidissement progressif de la terre en cours.


Une fois cette activité terminée, nous avons entamé notre visite de l’ancienne mine de cuivre de la Lée, avec la guide valaisanne Jessy. L’exploitation a commencé en 1832, et ces galeries souterraines furent foulé et exploité surtout par de jeunes mineurs italiens. Les exploitants successifs, ayant fait faillite ou été expulsé du Val d’Anniviers, l’exploitation a cessé après quelques dizaines d’années. Témoin d’un passé minier intense de la région, cette mine a été creusé dans une roche sédimentaire métamorphisé, appelée la prasinite, traversé par une veine de quartz, large en moyenne de 10 cm. Associé à cette veine de quartz, nous avons pu observer des belles plages de chalcopyrite, le minerai source principal du cuivre.
Le clou du spectacle était un « ciel étoilé » qui parsemait le toit rocheux. La condensation au sein des galeries était à l’origine de cette surbrillance du plafond, où les gouttelettes formaient une voie lactée minérale.


Notre retour au car fut rapide après notre pitance méridienne : nous avons pu retourner au véhicule seulement quelques minutes avant son départ ! Notre morne trajet nous a fait nous assoupir avant le retour à Chandolin où un gâteau au yaourt stracciatella fraîchement préparé nous attendait, ainsi que des boissons chaudes bienvenues après notre périple à sept degrés celsius sous la montagne, là ou Téthys et des mineurs de cuivres avaient régné successivement.

Jeudi 17 juillet

La première partie de la journée s’est ouverte sur la découverte du cycle des roches, processus complexe qui lie les différentes familles de roches : magmatique, métamorphique et sédimentaire. Après une pitance des plus rassasiantes, composée de colin d’Alaska à la sauce au citron ainsi que du riz et des haricots verts, nous sommes partis à la conquête du lac de l’Armina où nous avions décidé de poser notre campement pour une nuit.


Pour en arriver là, il nous a fallu braver monts et montagnes et traverser vallons et vallées sous un soleil cuisant. Accompagné dans nos pérégrinations par Martin, nous avons rencontré sur notre chemin des roches aux foliations plissées ainsi que le saillant Cervin, montagne du chocolat Toblerone.


« Notre périple nous a amené jusqu’à un trou de verdure où chante une rivière. Accrochant follement aux herbes des haillons d’argent. Où le soleil et la montagne fière, luit. C’était un petit val qui moussait de rayons. »


Les rayons de soleil qui outrepassaient le haut de la colline projetaient sur nous une chaleur relaxante après la marche harassante de l’après-midi. Nous prîmes ensuite le temps de jouer au « Skip Bo » avant d’entreprendre un banquet des plus fameux. Au menu figuraient taboulé, carotte, babybel, potage et oeufs durs.


Nous choisîmes ensuit de courir à la poursuite du soleil pour regagner sa chaleur réconfortante. Le crépuscule de cette journée s’acheva par un dessert convivial autour du poêle avec une excellente tisane aux herbes alpines sauvages, des bananes chocolatées fondantes ainsi que des guimauves embrochées au bout d’un pique et grillées au réchaud. Après la mise en place de nos couchages de luxe promettant une bonne nuitée, nous nous couchâmes dans le froid et la bise, apaisé - sous un ciel étoilé qui n’enviais en rien au micaschistes lustrés formant les reliefs nous entourant.

Vendredi 18 juillet

C’est aux aurores que la première partie du groupe s’est ce matin réveillée : le soleil n’était pas même encore parvenu au-delà des crêtes titanesques que dans un élan aventureux, Léopold, Clémentine et Martin se sont lancés à l’assaut d’un col gardé par des éboulements rendant l’accès tortueux. Une fois revenus de leur mise en jambe crépusculaire, les trois même ont entamé la préparation du festin matinal en compagnie de Tania. Ce n’est qu’une fois le petit-déjeuner prêt qu’Aurélien a émergé de son sommeil de plomb, qui n’avait pas été perturbé par l’arrivée de l’astre chaud dans le ciel.


Après avoir rangé le camp et rendu à Dame Nature le site qu’elle nous avait concédé pour la nuit, la marche a commencé. Non satisfaits des seules trois heures de marche à venir, nous avons choisi de partir à la recherche de quartz rose que l’expédition matinale de nos deux aventuriers avait laissé entr’apercevoir. Après avoir lutté contre le roc pour obtenir son bris, le précieux et convoité minéral s’était décroché. Le retour au campement où les sacs étaient restés et le retour au centre a ainsi pu commencer.


Après avoir affronté les crêtes de Bella Tola, le sinueux itinéraire du Tignousa et la forêt sombre et dense de Chandolin, la fin de notre itinérance à travers les versants et lacs du Val d’Anniviers s’est annoncée, notre retour au centre ayant eu lieu aux alentours de quatorze heures. Après des douches et une pitance bien méritées, le retour aux affaires sérieuses a eu lieu. Le travail sur la retransmission auprès de nos camarades astronomes et biologistes de nos connaissances acquises durant notre bref séjour.


Après avoir travaillé avec acharnement, un moment de répit s’est imposé, couronné d’une Chandeleur tardive (des crêpes) préparée avec soin par Linda, THE cuisinière. Après avoir repris le travail et dîné sous le soleil indien (y’avait un plat au curry), la veillée débuta. Un mystérieux Monsieur D nous alerta de la mort d’un scientifique-médecin dans une station spatiale intergalactique tué le 4 mars 2153. Il s’agissait de trouver le tueur, qui était en fait Cassiopee, chercheur en astrominéralogie motivé par sa jalousie et l’appât du gain. Un fois les onze coups sonnés, nous nous abandonnâmes aux bras de Morphée.

Samedi 19 juillet

C’est déjà la dernière journée du séjour. Après le petit déjeuner est venue l’heure du jugement dernier : un seigneur aux cheveux oxydés mène les jeunes géologues et astronomes dans l’expression de leur ressenti de la semaine vécue. La suite de la matinée est dédié à la finalisation de la « retransmission ». La pause de midi permet de recharger les batteries, avant que Clémentine, Léopold et Aurélien font leur répétition générale.
À 16 heures, le grand moment est venu : Tous les groupes présentent leurs séjours. Clémentine, Léopold et Aurélien nous joue une superbe pièce de théâtre aux « marionettes-cailloux » - une tragédie amoureuse entre Gneiss d’Afrique et Micaschiste d’Europe, séparée par Serpentinite de Téthys, mais finalement réuni dans la collision alpine.


S’en suis le goûté et la distribution des diplômes du séjour, puis il est temps de faire les bagages et de se préparer pour le repas festif final : la fameuse fondue au fromage suisse. La dernière veillée se passe autour de jeux de cartes, et en bouquet finale une séance de light-painting.


Une semaine où on en a pris plein les yeux se termine. De belles trouvailles géologiques et de splendides aventures collectives ont marqué le séjour. Demain matin, tous repartirons à des endroits différents - mais les souvenirs resterons gravés en mémoire à jamais.

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