Accueil > Nos Actions > Références & Supports > Supports Pédagogiques & Techniques > Les recherches menées par OSI dans les mines du Val d'Anniviers (Suisse)
Depuis 2014, Objectif Sciences International et son programme de Recherche et d’Education EXPLOREARTH étudient les mines du Val d’Anniviers afin de valoriser ce patrimoine historique menacé de disparaître.
Résultats 2015
Vous pouvez visualiser les participants découvrir la mine de Fusette à St-Luc dans le Val d’Anniviers, en Suisse dans le cadre du séjour le TrésOR des MINES. Nous avons également eu le plaisir d’accueillir dans la mine Clément un enfant aveugle.
En 2017, l’entrée de la mine est condamnée. Cette vidéo est un des rares souvenirs qu’il reste de ce passé minier.
Résultats 2016
Sur le séjour Le TrésOR des MINES vous pouvez visualiser les enfants traités le minerai extrait de la mine des Moulins de St-Luc dans le Val d’Anniviers :
Résultats 2017
En juillet et août 2017, du métal pur a été produit à partir de minerai extrait dans les anciennes mines du Val d’Anniviers. Cette production a été réalisée par les enfants et leurs éducateurs qui ont participé aux vacances scientifiques « Le Très’OR Or Métal précieux. Dans le cadre du séjour Le TrésOR des MINES nous chercherons de l’or dans le Val d’Anniviers, à la batée. des MINES » (www.vacances-scientifiques.com/Le-t...) organisées par l’association Objectif Sciences International (www.osi-ngo.org/).
Cet été, pendant 4 semaines, des participants ont réalisé toutes les étapes nécessaires à la production de cuivre et de plomb, de l’extraction du minerai dans la mine à la fusion finale du métal. Ils ont traité le minerai par voie chimique puis par électrolyse comme ceci était pratiqué pendant la Seconde Guerre Mondiale à la mine de Baicolliou. Toutes ces étapes sont détaillées et illustrées dans les rapports ci-dessous. Pour les participants, la réalisation de ces étapes leur a permis de prendre conscience de l’origine des métaux et des procédés de fabrication. Ils ont pu prendre conscience de leur rareté et de l’impact écologique de l’extraction.
Des échantillons ont été offert à nos partenaires, le Musée de la Nature (Sion, Suisse) et Anniviers Tourisme. Ils sont accompagnés d’un rapport précisant le protocole, le rendement et le nom des enfants donateurs.
- Résultats et protocoles pour les échantillons rangés dans les collections du Musée de la Nature (Sion, Suisse)
Ces échantillons sont d’un grand intérêt, puisque à notre connaissance, les rares échantillons témoignant du passé minier et des procédés industriels pratiqués en Valais ont été légués par le géologue Heinrich Gerlach en 1850-1860 (La collection métallurgique d’Heinrich Gerlach. Stefan Ansermet. Val d’Anniviers. Minaria Helvetica 23b/2003. Bulletin de la Société d’Histoire des Mines. 2003).
Le bouton de cuivre produit à partir d’un concentré de chalcopyrite de la Mine de La Lée à Zinal a montré par analyse XRF des concentrations de 976.1 o/oo de cuivre (Cu), 12.63 o/oo d’argent (Ag) et 11.3 o/oo d’antimoine (Sb). Cette anomalie en antimoine pourrait être du à des micro-inclusions de cuivre gris dans la chalcopyrite et pourrait servir de traceur géochimique. Des analyses supplémentaires de minerai du Val d’Anniviers seront effectuées en 2018.
Un best-off de 2017 :
A lire également : L’historique des mines du Val d’Anniviers, en Suisse
Bilan des résultats obtenus dans le Val d’Anniviers présenté par Arthur Brignone à l’ONU en 2017
Les journaux de bords sont consultables dans l’onglet « Nos Actions » du site.
Résultats 2018
Cet été, Objectif Sciences International était présent 6 semaines dans le Val d’Anniviers. Nous avons travaillé sur 4 projets :
1. Cartographie en drone des glaciers du val d’Anniviers :
L’ONG Objectif Sciences International a mené un projet de recherche participative sur deux glaciers, avec une première phase, en juillet et août 2018, sur :
Glacier de Zinal
Glacier de Moiry
Notre but est de réaliser une photogrammétrie par drone sur ces deux glaciers et leurs moraines afin de produire des orthophotos et des modèles numériques de terrain de haute précision. La répétition de ces mesures chaque année nous permettra d’étudier de manière détaillée la fonte ou les mouvements du glacier d’une année à l’autre en comparant plusieurs modèles de photogrammétrie. Ces données nous permettront de quantifier des différences de volumes de fontes d’une année à l’autre et de suivre l’évolution de la ligne frontale du glacier. Ces données permettront également d’étudier la formation et l’évolution des moraines glaciaires ou encore de modéliser l’amorce de la genèse de lacs proglaciaires.
Il est connu que la photogrammétrie ne fonctionne pas sur des surfaces trop homogènes et réfléchissantes fortement la lumière comme l’eau et la neige par exemple qui ne permettent pas des résultats probants avec cette méthode. Cartographier la surface d’un glacier de manière numérique se fait donc plus couramment par lidar. Toutefois une campagne d’acquisition d’images menée en été a donné des résultats exploitables, car le glacier est recouvert de poussière et d’éboulis.
Le premier but de cette première campagne était donc de valider le bon fonctionnement de cette méthode sur les périodes estivales et installer des repères sur le terrain afin de géoréférencer le modèle.
Les données produites par ce projet de recherche participatif sont en cours de traitement. Elles seront mises à disposition gratuitement des universités ou organismes intéressés à travailler sur cette thématique. Le Département Environnement Construit et Géoinformation (Ec+G) de l’Institut d’ingénierie du territoire (insit), la Haute École d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud ainsi que la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse ont montré de l’intérêt pour ce projet.
2. Cartographie de la galerie supérieure de la mine des Moulins, St-Luc
Un travail de cartographie d’une galerie de la mine des Moulins a été mené par les participants, à l’aide de la fiche de relevé de cartographie mis au point cette année. Il est urgent de cartographier cette mine qui se situe dans une zone active. Les entrées de cette mine vont probablement disparaître rapidement dû à la forte érosion.
Les données sont en cours de traitement.
3. Clé d’identification des roches du Val d’Anniviers
Une clé d’identification permettant d’identifier rapidement les roches de la vallée a été produite.
4. Vidange de la mine de Garboula
Cette année nous avons effectué des travaux sur la mine de Garboula (sur le plateau de la Montagne de Roua, au pied ouest de la Bella Tola : 615.230 / 120.740).
Les travaux envisagés étaient dans un premier temps une vidange et dans un second temps une cartographie de cette mine.
Cette mine est ennoyée il n’existe aucune carte ou document nous permettant de juger de la grandeur de la mine. Des traces d’exploitations datant probablement du 19e siècle sont observables (trace de fleurets, murs de baraques, scories de forge, terril bien conservé) mais une exploitation antérieure n’est pas exclue (condition d’affleurement idéale, ouverture bien circulaire). Ce site peut potentiellement livrer des artefacts très anciens et sans doute des bois imprégnés d’eau qu’il serait possible de dater par dendrochronologie ou C14. Imaginons que l’exploitation date de l’Age du Bronze... ce serait une première en Valais !
Suite à un problème technique avec la génératrice nous avons pompé que quelques heures. Les participants ont effectué un travail impressionnant en utilisant des sceaux. Cela nous a permis d’avancer de quelques mètres dans la galerie mais pas suffisamment pour atteindre le premier coude. Nous souhaitons réitérer cette opération en 2019 et collaborer avec un archéologue.