Le Projet

Il est fréquent d’observer à la surface des plateaux calcaires, des sillons parallèles séparés par des crêtes plus ou moins émoussées.
Ces sculptures, fentes, rigoles observées à la surface de ce type de roche sont appelées lapiaz. Le terme de Lapîé ou Lapiaz est issu d’un terme savoyard tiré du latin lapis, pierre. La photo d’illustration a justement été prise en Savoie dans la vallée de la Chavière.

Ces formes résultent de l’érosion superficielle, par l’eau de pluie et de ruissellement. L’eau pénètre dans la roche par les fissures affectant le calcaire et les élargit peu à peu. Se creusement correspond à une dissolution du calcaire (carbonate de calcium) par l’eau chargée en gaz carbonique et donc acidifiée. En effet, en milieu acide le carbonate de calcium se dissout.

L’acidité des eaux de ruissellement accroît lorsque celles-ci se chargent en CO2. Ce CO2 a pour origine le CO2 atmosphérique, mais aussi (et même surtout) le CO2 dégagé par la respiration des organismes (organismes du sol présents au fond des fissures, ou lichens encroûtant le calcaire).

Ainsi la dissolution est plus efficace sous un sol terreux et végétal enrichissant l’eau infiltrée en acides humiques et préservant l’humidité.
La profondeur des sillons varie avec l’intensité de l’altération : de quelques centimètres à plusieurs mètres.

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