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Attention Volcans - Pâques - du 15 au 22 avril 2018

Un séjour d'une semaine pour découvrir 3 volcans actifs et les douceurs d'Italie. Voir descriptif détaillé

Attention Volcans - Pâques - du 15 au 22 avril 2018

Un séjour d'une semaine pour découvrir 3 volcans actifs et les douceurs d'Italie. Voir descriptif détaillé

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Des voyages scientifiques qui changent le monde
Des aventures hors du commun, des projets réels pour le développement durable

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Introduction

Vulcano et ces champs fumerolliens, Stromboli en éruption constante et le grand Etna, le volcan le plus actif d’Europe ont charmés nos participants. Tout autant que la douceur du printemps, les milles couleurs des fleurs, la chaleur des plages de sable noir, la quiétude des îles éoliennes en cette saison et la réputé gastronomie italienne. Amuninni !

Le Journal de Bord

Dimanche 15 avril 2018

Alexis est arrivée à l’aéroport de Catane, vers 12H00. Michel et Liliane étaient arrivés depuis quelques jours déjà pour visiter des vestiges grecs et romains, très présents en Sicile. On a ensuite pris le bus jusqu’au port de Milazzo puis un « aliscafo » jusqu’à Vulcano (un aliscafo ou hydroptère en français est un bateau qui possède 4 foils qui lui permettent quand il atteint une certaine vitesse de sortir de l’eau afin d’aller plus vite et de réduire les frottements).

Après 1 heure 30 de bateau, nous avons accostés à Vulcano où l’odeur de soufre nous a rapidement pris au nez, elle se caractérise par une odeur semblable à un œuf pourri. Si on regardait attentivement certaines roches on pouvait voir une teinte jaune due au souffre natif et de la fumée sortait par certains endroits accompagnée de chaleur et de cette odeur si particulière. Nous avons aussi vu en passant à l’entrée du village, un bain de boue donc les vertus seraient bonnes pour la peau…



À notre arrivée le temps était nuageux et assez chaud. Nos sacs sur les épaules nous avons traversés le village pour rejoindre le gite « Eden Park » où nous avons étés bien accueillis par Rino. Après s’être un peu reposés et avoir rangés nos affaires nous sommes partis en ville avec Rino, le charmant propriétaire des lieux. Nous sommes finalement rentrés manger des « pastas » avec des aubergines et des tomates.
Le repas fini nous sommes partis dormir pour récupérer la fatigue due aux voyages.

Alexis

Lundi 16 avril 2018

Réveil vers 7H30, nous avons pris notre premier petit déjeuner à 8h00 et nous sommes partis plein d’énergie pour l’ascension du « géant fumant » de Vulcano dominant l’ile de ces 460m. Le temps était encore nuageux et on pouvait apercevoir les grosses volutes de fumée du au soufre au sommet du volcan. La première partie de l’ascension s’est faite dans les cendres noires de la dernière éruption du Vulcano de 1888 à 1890 et Émilie et Michel en bons géologues nous ont expliqués de nombreuses choses sur ce volcan et nous ont montrés les strates des différentes couches de produits pyroclastiques (avec une alternance de couches plus ou moins dures).
En effet ce volcan est de type explosif et ce volcan a donné son nom à un type éruptif : éruption vulcanienne. La lave de ce volcan est très riche en silice, ce qui donne des laves très visqueuses qui ne vont pas s’écouler sur les flancs d’un volcan (comme ceux d’Hawaii) mais plutôt qui vont former un bouchon compact dans le cratère du volcan empêchant l’évacuation des gaz efficacement. Si trop de gaz s’accumule dans la cheminée magmatique, le bouchon va « enfler » jusqu’à exploser dans une violente éruption crachant une colonne de plusieurs km de cendre, de lapilli et de blocs (pouvant atteindre la taille d’une maison). Sur ce volcan, certaines bombes volcaniques ont une forme caractéristique en « croûte de pain ».
Malgré une activité fumerolienne importante et constante qui témoigne de la présence d’une chambre magmatique en profondeur il n’y a pas, a priori, de signes précurseurs d’une éruption à venir. Malgré les études géophysiques, il reste difficile d’estimer à quelle profondeur cette chambre magmatique se situe (probablement à moins de 10 km).





À mi-chemin du volcan, nous sommes passés des cendres à un affleurement de roches roses, « caruggi products », douces au toucher, qui correspond aux produits pyroclastiques d’éruptions plus anciennes.
Arrivés presque au sommet, nous avions déjà une belle vue sur l’ile et le vent soufflait fort. Quelques mètres plus loin, nous étions au bord du cratère et après qu’Alexis soit descendu en bas, nous sommes passés à travers les activités fumeroliennes, et avons effectués des mesures de températures dans la faille (qui n’existait pas il y a 20 ans d’après les propos de Rino) et dans des évents gazeux. Les températures relevées à l’aide d’un thermomètre infrarouge d’une précision de 0,1 °C allaient de 50°C à 200°C.



Après avoir traversés les fumées nous avons entamés la dernière partie de l’ascension du volcan et nous sommes finalement arrivés au point le plus élevé du volcan. Le vent soufflait tellement fort qu’il était très difficile de marcher normalement, mais nous avions une vue imprenable à 360° sur toute l’ile avec un contraste saisissant entre la partie peu végétalisée du volcan et le côté opposé qui était vert.



A l’origine, un autre volcan s’est formé il y a 120 000 ans dans la partie sud de l’île. Il était beaucoup plus haut et de forme conique mais suite à une violente éruption il y a 100 000 ans, il s’est effondré et a formé une première grande caldeira « del piano ». Ensuite, les conduits magmatiques se sont déplacés vers le Nord pour former un grand édifice volcanique, « Lentia ». Alexis est ainsi montés sur les reste de ses laves rouges afin d’observer les levers et couchers de soleil. Ce volcan s’est à son tour effondré après une grosse éruption pour former la caldeira « La fossa » ou se situe actuellement le village. Au centre de cette caldeira s’est finalement formé le volcan actuel La fossa que nous avons gravi et duquel sortent les fumées de soufre.

Après être arrivés au sommet, nous en avons fait le tour et nous nous sommes arrêtés pour manger à l’abri du vent. Nous sommes tranquillement redescendus et avons pris une glace au village pour nous rafraîchir. Enfin, nous sommes rentrés au gite et avons mangés et discutés joyeusement de cette journée pour finalement tomber dans les bras de Morphée, fatigués par cette ascension.

Alexis

Mardi 17 avril 2018

Le lendemain matin Alexis a décidé de se lever un peu plus tôt afin de pouvoir apercevoir depuis un pic rocheux, les premiers rayons de soleil percer l’horizon et illuminer l’île de Vulcano. Après une montée entre cactus, chardon et blocs rocheux menaçant de s’effondrer, le spectacle était au rendez-vous.
Il est ensuite re-descendu pour rejoindre le groupe et partager le petit déjeuner.

Nous partons sur l’île de Lipari, la principale île éolienne avec l’aliscafe. Une île fortifiée riche d’histoire. On retrouve sur l’ile des traces d’installations humaines depuis la période néolithique attirées par la richesse de l’obsidienne, matière principale pour des outils de coup de la préhistoire. Plus tard les Grecs provenant de Rhodes, s’y établirent en 580 avant J.C., construisirent la ville appelée Lipara et la fortifièrent. Les Romains n’ont pas sous-estimé l’importance de s’installer à Lipari et au Moyen Age les Normands construisirent la Cathédrale de Saint Bartolomé. Afin de préserver ce patrimoine un musée archéologique au point culminant de la ville. Ces vestiges ont fait le plaisir de Michel.


Le temps d’un pique-nique au soleil animé par le vol des mouettes nous repartons dans les rues commerçantes de l’île.



Au détour des échoppes de céramique nous avons dégusté des cannoli. Un dessert typiquement sicilien à base de ricotta au lait de chèvre. Cette spécificité semble venir des Arabes, qui avait construit un harem de l’Emir en 1100 à Caltanisetta (en arabe « Kalt el Nissa » château des femmes), au cœur de la Sicile. Cet après-midi nous partons visiter l’île en taxi. Daniele notre chauffeur, guide né à Lipari nous emmène tout d’abord à la très connu carrière de pierre ponce. Une roche vocanique peu courante, blanche et parsemée de vacuole qui la rende si lègère qu’elle flotte sur l’eau. Cette roche a été pendant longtemps utilisé comme abrasif et isolant. A Lipari, cette grande carrière a été exploitée pendant plus de 100 ans. On peut observer le cratère du Mont Pilato éventré par l’excavation de la pierre formant une immense plaie dans la « montagne » blanche ainsi que le reste des installations comme le pont qui acheminait les pierres jusqu’au bateau ou encore une usine qui construisait des briques. Depuis maintenant plus de 10 ans la carrière a été fermé à la demande de l’UNESCO car l’inhalation de cendres riches en silice peut engendrer des maladies pulmonaires comme la silicose.



Notre chauffeur Daniele nous a guidés à travers les routes sinueuses de l’île. Nous avons pu observer une nature sauvage, des fleurs de toutes les couleurs ainsi que l’île de Salinea et de Vulcano. De retour au port, nous avons acheté du poisson frais directement sur le petit bateau de pêcheur accosté au port, de délicieuses tomates et des fraises pour ce soir.

Il est temps de repartir à Vulcano où Alexis a décidé de rejoindre le même point de vue que le matin afin de pouvoir profiter cette fois d’un magnifique coucher de soleil. Il a rejoint le reste du groupe pour pouvoir profiter du délicieux risotto et du poisson très bien cuisiné par le reste du groupe.

Alexis & Emilie

Mercredi 18 avril 2018

TEXTE DE LILIANE A VENIR

Jeudi 19 avril 2018

Aujourd’hui c’était day off !! Repos à nouveau bien mérité après l’ascension du Stromboli hier.
Émilie s’est gentiment et courageusement réveillée avant tout le monde pour aller nous chercher de quoi déjeuner !
Après un bon petit déjeuner, accompagné des douces températures d’un printemps méditerranéen, chacun a vaqué à ses occupations : Émilie et Michel sont partis se promener dans le village, Liliane a pris un bain de soleil allongée sur un transat pour finalement aller dans son lit, endormie par la chaleur du soleil. Alexis lui a un peu révisé ses cours, j’ai bien dit « un peu »…
Puis, Émilie est rentrée sans Michel qui lui était resté travailler et répondre à ses mails …. Quand on est un géologue comme lui, on ne plaisante pas ! ahahah
Émilie et Alexis ont donc mis la table et préparés un bon repas, Au menu : Pasta, tomates, poivrons, aubergines (et oui !! On mange sain nous ! ), avec évidemment un peu de charcuterie (car nous sommes Français avant tout !).
Le ventre bien rempli, Émilie, Liliane et Michel se sont lancés dans un jeu de carte, et Alexis s’est mis en tête de se refaire l’ascension du Stromboli pour voir d’autres éruption et le coucher du soleil (et puis on a qu’une vie non !? :)
Le coucher de soleil était splendide, beaucoup d’exposions, de nouvelles rencontres, et pas mal d’amusements causés par les réactions de ceux qui découvraient le Stromboli dans toute sa splendeur, pour la première fois !
Après une nouvelle descente dans les cendres et des discutions intéressantes avec le guide, Alexis est rentré, bien fatigué !
Pendant ce temps, Émilie, Liliane et Michel se sont régalés avec des pizzas tout en observant les éruptions et les bombes volcaniques en fusion dévaler la Sciara del Fuoco (Vallée de feu) depuis la terrasse du restaurant L’Osservatorio (y’en a qui ont de la chance !)

Alexis

Vendredi 20 avril 2018

Vendredi, réveil très matinal à 6h car nous avions un bateau qui nous attendait à 7h (finalement c’est nous qui l’avons attendu !) pour nous ramener en Sicile ; un peu triste de voir le Stromboli disparaitre à l’horizon, entre ciel et mer.

Ce matin lever très tôt pour prendre le bateau puis le bus pour rejoindre Catane. Notre bed and breakfast a été trouvé facilement, mais impossible de trouver le nom de la propriétaire sur les sonnettes.....à force de demander, on comprend qu’on est au bon endroit et...miracle la propriétaire apparaît au fond du passage. Nous sommes en avance mais nous pouvons dėposer les bagages et faire un tour pour manger et visiter le marché, manger une glace et boire un café. Ce midi au menu une autre spécialité locale, les arrancini. Nous avions rendez-vous à l’institut de volcanologie et de géophysique (INGV) pour une présentation de l’Etna avec le scientifique Daniele Andronico, c’était intéressant surtout le film de vulgarisation et la salle de surveillance.

En rentrant nous avons fait quelques courses pour le dîner. Nous avions acheté du vin pas très fameux, Alexis s’était lancé dans la cuisine... J’ai fait la vaisselle, Michel et Émilie sont partis retrouver le volcanologue qui les a guidé »by night » à travers Catane.


Demain on monte sur l’Etna…

Liliane

Samedi 21 avril 2018

Au programme nous avions la visite de l’Etna, ça voulait dire aussi prendre deux bus sans savoir exactement où ça se trouvait. Le premier bus, facile mais le deuxième pouvait faire l’objet d’une pièce de théâtre : nous voulions acheter des billets, impossible alors on s’est mis dans le bus qui se remplissait, dehors une file de personnes attendait avec des billets, tout le monde s’énervait sauf Émilie qui essayait de dire que nous voulions acheter des billets mais impossible, finalement nous avons dû quitter les bus, parlementer et comprendre que si nous avions quatre billets on pouvait partir, Émilie a profité de la confusion des uns et des autres pour se procurer les billets et hop avanti la troupe....on a eu un arrêt pause-café et pipi puis nous sommes arrivés à bon port. De nouveau un billet pour le téléphérique et enfin arrivée à proximité du volcan. On commence notre ascension et petit à petit le temps s’assombrit, le tonnerre gronde de plus en plus fort, la grêle commence à tomber et on voit tout le monde redescendre....

on continue....on croise des guides qui conseillent de redescendre, finalement on opte pour cette solution.....le premier café près du téléphérique est pris d’assaut.....on décide de redescendre à notre point d’arrivée. Au chaud, chacun mange et boit un coup, le temps se déchaîne on passe au grésil et à la pluie verglacée. Finalement on tentera une sortie entre deux averses avant de regagner notre café en attendant notre bus.

Cette fois ci, surprise, le bus bourre tout le monde à l’intérieur, debout ou assis, tout le monde monte !!!
Le bus nous dépose, à notre demande, au Duomo, ce qui nous permet une balade dans la vieille ville jusqu’au marché aux poissons. On s’achète le repas du soir et surtout on va boire un coup dans un café branché : de la bière et des cocktails le tout agrémenté d’un antipasti (2 planches). Le retour au bed and breakfast se fait au milieu de la foule qui déambule dans les avenues en partie piétonnes. Moi, je suis au clavier, Émilie cuisine, Michel s’occupe de la salade de tomates, Alexis prépare ses bagages et nous allons bientôt dîner aux chandelles.
Comme c’est moi qui écris j’ai le droit de dire qu’Emilie est un super guide, elle nous a communiqué son enthousiasme et sa bonne humeur, bravo pour l’organisation.

Liliane

Dimanche 22 avril 2018

Le jour du grand départ…

A visionner, l’interview de Rino
www.osi-explorearth.org/Interview-d...
ou du guide de magmatrek
www.osi-explorearth.org/Interview-o...

A lire, sur les techniques de surveillances de l’INGV
www.osi-explorearth.org/Article-2-A...

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